Nothing But Thieves embrase un Théâtre Corona sold out
LIVE REPORT – Moins d’un an après leur concert au Belmont, Nothing But Thieves étaient de retour à Montréal pour un show explosif au Théâtre Corona.
Il fait déjà nuit lorsqu’on arrive au Théâtre Corona. On est début septembre, et déjà, l’été n’est plus. C’est assez agréable de trouver de la chaleur lorsqu’on s’engouffre dans la belle salle, déjà pleine, de la rue Notre-Dame Ouest. C’est complet. Les Montréalais ont répondu présents au retour de Nothing But Thieves dans leur ville.
Cela fait un an que leur album Broken Machine est sorti. Onze mois depuis leur dernier passage au Belmont. Le quintet anglais continue sa fulgurante ascension sur le continent américain. Pas étonnant que le public (majoritairement anglophone) soit particulièrement en forme pour ce grand retour.
Après l’Europe, l’Amérique
Les garçons ont pris une assurance assez dingue depuis la dernière fois où on les voyait en première partie de Muse à l’AccorHotel Arena de Paris ou dans la cave du Pop-Up du Label en 2015. Ça date. Ce n’est plus un petit band anglais parmi des centaines d’autres qui font leurs armes sur les ondes de la BBC. Si on trouve leur son parfois un peu brouillon (la faute a de la saturation abusive ?) leur performance scénique est remarquable. Ils savent faire le show.
Le public est très motivé. La fosse compacte crie et chante en cœur, tandis qu’au balcon certains ne parviennent pas à résister à l’idée de se lever et danser sur certains titres. “Merci d’être un super public” admet Conor Mason, le frontman, sourire aux lèvres.
Pas de répit
Ils enchaînent avec énergie les titres de leur dernier album, proposant des versions moins pop et plus rock. “Live Like Animals” et “Broken Machine” sont intensément plus sauvages. Les riffs de “Forever & Ever More” ou “I’m Not Made by Design” font danser aisément tout le Corona, presque en transe. Le théâtre semble admiratif, voire subjugué par l’ampleur vocale de Conor. Quelques titres de leur premier album éponyme sont ajoutés au concert. “If I Get High” arrive après la belle “Particles” pour la partie plus reposée du set. Parenthèse faite, Nothing But Thieves a misé sur un set dynamique et intense qui ne laisse pas au public le temps de s’ennuyer.
Une heure et 10 minutes de concert bien délivré, et un final explosif. “Sorry” pour conclure le set puis “Itch” et “Amsterdam” en rappel. Nothing But Thieves est devenu grand.
À LIRE AUSSI >> Nothing But Thieves sortent “Broken machine”, un deuxième album percutant et efficace
Photos : Emma Shindo