Saint Agnes : la famille Addams version rock… et même plus que ça

Découverte : Londres sait toujours aussi bien faire rugir les guitares. Saint Agnes est une autre preuve que le rock ne meurt jamais.

Neil Young chantait : “rock and roll will never die”. Avec les temps qui courent, on a du mal à lui donner raison. Mais, il y a toujours une petite voix dans nos têtes qui nous répète constamment que Neil Young n’a jamais tort. En écoutant Saint Agnes, on ne peut dire que “ouais, le vieux Neil détient la vérité” et que le rock, même s’il connaît une vague creuse, il ne meurt jamais.

Saint Agnes donc. C’est la rencontre entre la Famille Addams et David Lynch. Un univers étrange et mystique où se croisent hard rock, garage et wave punk. Ils sont quatre. Trois mecs et une nana, Kitty Arabella Austen. Un nom de sorcière de Salem. Elle vient de Devon. Par contre, elle est ensorcelante. Impossible de ne pas penser à Alison Mosshart, l’une des moitiés des Kills. Comme elle, elle éructe, elle est furieuse, elle est féroce, elle est sexy, elle est l’âme de Saint Agnes. Et elle a son double masculin.

Comme Alison a son Jamie. Kitty Arabella Austen a son Jon James Tufnell.  Guitariste aux cheveux longs et crasseux qui torture sa guitare à coups de riffs rugueux et des solos de guitares à la Led Zep. À eux deux, ils occupent toute la scène. On oublie presque qu’ils sont quatre, tant ces deux-là sont un rouleau compresseur scénique. Déchaînés, impétueux, arrogants comme toutes rockstars qui se respectent.

Esprits et sorcières, êtes-vous là ?

Saint Agnes est un de ces groupes indéfinissables qui ne se limitent pas à un type de son. Ils naviguent entre psyché, rock et groove. Ils sont sexy et totalement goth. Apparemment, chez eux, la sorcellerie est répandue, du coup ils n’hésitent pas à user le filon dans leur set, dans leur musique. Leurs titres s’appellent “Diablo, take me home”, “Move Like a Ghost”, The “Witching Hour”. Leur concert aurait été validé par la famille Addams en entier.

Saint Agnes, c’était la jolie surprise des Papillons de Nuit. Ils finissaient de jouer aux alentours de 23 heures… avec un quart de lune en guise de lumière. L’horaire parfait pour convoquer esprits et sorcières.