Francouvertes soir 5 : Peanut Butter Sunday, Brue, gLohm

COMPTE RENDU – Les soirées de préliminaires de la 27e édition des Francouvertes se poursuivent au Lion d’or.

Cinquième soirée sur sept ! Dernière semaine de préliminaires… ça passe vite et les demi-finales se rapprochent ! Pour ce premier jour de marathon (trois soirs en ligne, fiou !), gLohm, Brue et Peanut Butter Sunday sont au rendez-vous.

Mélodie Spear, artiste invitée donne le ton en offrant un court set original et déroutant. Sa voix suavement aigue se confond aux vibrations de grosses basses d’un genre techno rave, le tout mêlé à des archives sonores séquencées sur le beat. Intense… intéressant. Un projet de groupe sous le nom de Lavande apparaîtra sous peu.

gLohm 

On commence la nuit avec un projet dark métalleux (emo ?) décrit par le montréalais oLivier Landry-Gagnon comme un “punk de fleurs” (on n’aura malheureusement pas senti le printemps). Le concept est niché : voguer sur les ondes électriques et mettre en valeur cette électricité qui nous traverse et nous relie. Sur scène, le trip se rapproche d’une théâtralisation extatique, les spasmes des musiciens évoquant presque l’électrochoc. On apprécie le côté danse avec de courtes chorégraphies dub style, provoquant l’émoi dans la foule. Dans son style, le projet est efficace mais, entendons nous, le concept électrique nous échappe un peu…

Brue

Brue : aka “le rock de les filles” (ce n’est pas moi qui le dis, c’est Bandcamp). La performance démarre sur les chapeaux de roues, mêlant pole dance et nudité, Sarah Michel-Brunnemer n’hésitant pas un instant à se présenter comme une barbie bdsm rock’n roll sur la scène du Lion d’Or. Pourquoi pas. Accompagnée par trois de ses “brues” au drum, à la basse et à la dance (pour notre plus grand bonheur, le pole n’aura pas servi qu’une fois), la brue number one nous révèle son univers hypersexualisé dont on peine parfois à saisir le message. Consentement, changement d’identité, réappropriation du corps s’entremêlent sans que l’on parvienne à situer la véritable teneur du message. On salue toutefois l’audace de s’assumer nue sur scène, petit clin d’œil à l’historique du cabaret peut-être ?

Peanut Butter Sunday 

Et ce sont des Acadiens qui nous coucheront ce soir, ou plutôt nous enflammeront (référence à leur look flammes-sur-chemise, très années 2000), car difficile de s’endormir sur la verve de ce boy’s band, très rock de garage. Les plus nostalgiques se reverront danser dans leurs chambres demi sous-sol, SUM41 dans le piton. Le quatuor, venu de Nouvelle-Écosse donc, nous offre ses tracks “à propos de l’amour, à propos de boire de la bière, à propos de l’amour en buvant de la bière”. On aime. C’est certain, Peanut Butter Sunday mettent le feu à la bar(a)que, mais nous sommes toutefois surprises de les voir rafler la première place au palmarès. Y a-t-il tant de nostalgiques en salle que ça ?

Une chose est certaine : les préliminaires nous réservent encore bien des surprises !

Classement provisoire :
1. Peanut Butter Sunday
2. Jeanne Côté
3. Héron
4. Jeanne Laforest
5. Brue
6. Marie Céleste
7. Cure-Pipe
8. Velours Velours
9. Reno McCarthy

Texte : Elise Denis – Photos : Emma Shindo