7 nouveautés à écouter avant l’arrivée de l’hiver

DANS NOS OREILLES – Lumière sur 7 nouveautés québécoises et acadienne qui nous aident à appréhender le froid, la fatigue et l’arrivée imminente de l’hiver.

Pierre Lapointe – Maman, Papa

Jamais (oh non jamais) on ne se lasse des chansons tristes du grand Pierre Lapointe. Tout en simplicité, le Québécois a mis en ligne un clip sobre pour “Maman, Papa”, chanson pleine d’émotions sur le coming out tirée de Chansons hivernales, son album de Noël (oui, oui) sorti en 2020. L’occasion pour lui d’annoncer une tournée québécoise de fin d’année. Histoire de rappeler que les fêtes de fin d’année ne sont pas de folles réjouissances pour tout le monde. “Vous qui disiez fièrement m’aimez, pourquoi tout a changé ?”. On souligne un passage à la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal le 7 décembre.

P’tit Belliveau – P’t’être qu’il a du tequila dans la brain

Du yodel-country saveur mexicaine en chiac, voilà encore de quoi nous surprendre et nous faire sourire. L’œuvre, bien entendu, du seul et unique P’tit Belliveau. Voici son résumé de la chanson, afin d’y voir plus clair : “On pourrait chercher un deeper meaning dans c’te tune là, mais n’importe qui, qui a trop bu d’alcool et qui a regretté, c’est son histoire.” Easy peasy. Tout comme la vidéo et ce plan séquence parlant, réalisée par Marianne Boucher et Josef Tulane. Une tournée printanière canadienne et une date de sortie d’un nouvel album indépendant ont été annoncés dans la foulée. La galette est attendue pour le 26 avril 2024.

Vincent Paul – Couplet pour l’automne

Exit Efy Hecks et le rock. Place à Vincent Paul en solo et direction le folk doux (avec quelques effets, n’abusons pas), un manège au loin et des feuilles d’automne soulevées par des bourrasques de vent. “Je vois cette chanson comme une réflexion, un long couplet qui évolue avec le sentiment qui se joint à la beauté de l’automne, une beauté parfois très sombre et grise.” “Couplet d’automne” est le premier extrait de l’album de Vincent Paul. À contrecoeur est prévu le 19 janvier 2024 (Bonbonbon).

Bernhari – Motel Gédéon

Dans les disparus qui refont surface : Bernhari. Et de nouveau, un Québécois qui a quitté Montréal (“Et au loin Montréal, ma caverne hivernale”) et s’en est allé rejoindre Paris pour s’y installer. “Je retourne à Paname, en souvenir de toi, que je ne reverrai jamais, jamais plus”. Bernhari n’a pas travaillé seul sur sa nouvelle musique, puisqu’il est accompagné par les excellents musiciens de Feu! Chatterton, dont Clément Doumic avec qui il a co-composé “Motel Gédéon”. Mood Christophe bien sûr pour le timbre de voix haut perché, la diction, les nappes de synthé effervescentes. Tout en fait. En attendant, on voit passer Le Motel, le Sacré-Cœur, le métro aérien… puis les ruelles de Montréal, le parc Laurier, le stade olympique… ça nous parle que trop bien. Un EP s’en vient.

Etienne Dufresne – Dans ma tête

“Dans ma tête” est la chanson qui ouvrira le nouvel album d’Etienne Dufresne. Intitulé Etienne Dufresne fait des efforts, il sera dans les bacs le 26 janvier 2024. “Ça parle de mon rapport à ma famille et à moi-même. Ça parle de se trouver vieux alors qu’il nous reste tellement de choses à vivre”. On aime reconnaître la patte de l’artiste québécois dans cette façon nonchalante de chanter-parler et cette langueur caractéristique. Cette fois-ci, Etienne Dufresne s’est adjoint les bons services de “gens que je n’aurais pas osé regarder dans les yeux y’a genre 3 ans”. Soit une co-réalisation avec Alexandre Martel et la collaboration de Lou-Adriane Cassidy (qu’on entend bien en back vocals), Pierre-Olivier Gagnon et Olivier Bernachez. Etienne Dufresne ne serait pas Etienne Dufresne sans un David Lagacé qui signe ici, le solo de guitare du single.

Valence – Depuis Marseille

En voilà un autre qui s’est éclipsé un bout de temps en France avec son amoureuse Elizabeth Landry (qui est, entre autres, derrière beaucoup des visuels de l’artiste). Et visiblement, l’Hexagone est un bon stimuli pour la créativité de Valence qui a dévoilé l’haletante “Depuis Marseille”. “Je voulais qu’elle sonne comme un train dont le paysage change constamment, rapidement – exploiter le potentiel qu’a la musique de refléter le mouvement, le temps qui passe (ici pour le mieux).” Un poke sur l’épaule du Québécois qui annonce que la suite arrive sous peu.

Velours Velours – TOUJOURS

C’est pour accompagner l’annonce de sa signature sur le label de Bonbonbon que Velours Velours a sorti “TOUJOURS’. Un nouvel single funky aux effluves psyché et une “dernière offrande avant de partir en période de création pour son prochain album”. Co-réalisé par Christophe Charest-Latif (Mort Rose). “La jungle se fait dense, danse d’animaux en transe“. Tourné dans le quartier d’Hochelaga à Montréal avec des amis et proches, le clip est lui réalisé par Adrian Villagomez. Il illustre le trip angoissant abordé dans les paroles et nous fait penser à une fête d’Halloween dans les bois, sous substance.

En concert le 7 décembre au Théâtre Fairmount.

Crédit photo Bernhari : Clément Doumic