5 retours musicaux qui font du bien : Les Louanges, Ásgeir, Flore Benguigui…
DANS NOS OREILLES — 2026 s’annonce belle et florissante de nouveautés et de retours. L’occasion de retrouver certaine et certains artistes qu’on apprécie et qui nous ont déjà mis en haleine pour la suite.
En cette fin d’année, on a décidé de ne pas passer à côté des différents retours d’artistes que nous aimons depuis plusieurs années et qui nous mettent du baume au cœur.
Les Louanges – “Je confirme ma présence”
On le voyait faire quelques apparitions lors de différents événements suite à la sortie de “GODDAMN!” sorti en septembre dernier. En scred presque. On sentait bien que quelque chose de plus gros se tramait du côté de Les Louanges. C’est désormais confirmé, Alouette! son nouvel album sortira le 10 avril 2026 (Bonsound) et une date à l’Olympia de Montréal le 4 décembre 2026 a également été annoncée.
Histoire de jouer cartes sur table, Vincent Roberge de son vrai nom, a mis en ligne un deuxième single. “Je confirme ma présence” a été créée sur une chanson de Suzanne Jacob que l’artiste a échantillonné avant de poser un texte plein de hargne et de désillusion dessus. Dans ce court morceau, le Québécois dénonce l’absurdité et la violence du monde (“Les horreurs n’arrêtent jamais, c’est un vrai plan séquence !”). Sans surprise, son futur album a été réalisé par son binôme de toujours, Félix Petit. On n’est pas prêts !
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Ásgeir – “Sugar Clouds”
On vous mentirait si on vous disait qu’on attendait pas Julia, le nouvel album d’Ásgeir avec une certaine impatience. Son dernier album Time On My Hands était sorti en octobre 2022 et nous avait laissé sur notre faim. Depuis “Ferris Wheel” son premier single, on dévore “Smoke” et “Sugar Clouds” dont des sessions live ont été récemment mises en ligne. L’album, le cinquième, attendu pour le 13 février 2026 (One Little Independent Records) est une première pour l’artiste islandais à la voix d’ange qui a écrit toutes les paroles seul. Lui qui était habitué à utiliser les poèmes de son père ou des traductions de ses textes. “J’étais effrayé de devoir écrire mes textes seul. J’essaie encore de me retrouver dans ce processus-là. Mais j’ai tenté de m’ouvrir plus et j’ai beaucoup appris. Ça a définitivement été thérapeutique pour moi.”
Aucune date internationale n’a pour le moment été annoncée. Cela ne saurait tarder.
Étienne Coppée – “À toi”
Lors de l’annonce du spectacle d’hommage à Joe Dassin d’Étienne Coppée l’été dernier, et notre impossibilité à nous y rendre en pleine semaine, la tristesse avait vite fait place à l’espoir. Un show comme ça, mûrement réfléchi et travaillé, comme Étienne Coppée et ses comparses aiment faire, aurait peut-être droit à une édition montréalaise. Joe Dassin et Étienne Coppée c’est un combo aussi enviable que Voyou avec Henri Salvador pour les Français qui nous suivent. Le vœu s’est finalement réalisé et non seulement un concert est annoncé le 29 janvier 2026 au Club Soda, mais un album s’en vient à la même date. Dessus, on trouvera notamment “Ça va pas changer le monde”, ainsi que “À toi”, le doux deuxième et dernier single en duo avec son amie de toujours, Flavie Melançon, avant la sortie imminente du disque.
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Flore Benguigui & The Sensible Notes – “More Understanding Than A Man”
Dans les retours qui nous mettent en joie, celui de Flore Benguigui. On ne revient pas sur le départ de Flore du groupe L’Impératrice. On vous met plutôt de quoi vous renseigner ici si vous êtes abonnés à Médiapart. Ou écoutez le témoignage de Flore lors d’une commission parlementaire sur les “Violences commises dans les secteurs artistiques et médiatiques”. Tout est dit.
On se souvenait qu’elle venait du jazz, et ce n’est donc pas une surprise de la voir s’épanouir dans son nouveau projet : Flore Benguigui & The Sensible Notes. Deux singles sont sortis pour un premier 45 tours. Deux reprises : une première de Margo Guryan et une deuxième de Barbara. Enregistrée “d’une traite, live” en juillet dernier. La seconde, “Dis, quand reviendras-tu ?” pourrait être littéralement accolée à la définition de “velours” ou “miel”. Le premier album de Flore Benguigui, réalisé par Nicky Green, est un projet rattaché à ses premières amours, et donc aux musiciens qu’elle côtoie depuis son adolescence. Trois d’entre eux (enfin presque) l’ont rejointe pour cette nouvelle aventure qui s’annonce pépite. On a hâte de voir la suite.
En concert le 25 mars 2026 au New Morning.
Pierre Lapointe – “Difficile de ne pas perdre pied”
Quand on pensait qu’on n’en aurait plus pendant un petit temps… Pierre Lapointe a dévoilé “Difficile de ne pas perdre pied”. Une des trois nouvelles chansons qui figureront sur l’édition deluxe de son dernier album, Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé. Et quel bonbon que cette genèse de “Toutes tes idoles” qui explore “l’idée de la danse, de la fête, comme moyen d’oublier la solitude, la douleur.” Dans ce titre à faire valser et pleurer en même temps, Pierre Lapointe a souhaité “mettre en lumière ce contraste qu’on peut constater souvent entre ce qu’on ressent et les gestes qu’on pose au quotidien pour ne pas perdre la face.” On l’écoute en boucle. We want more!
En concert le 11 décembre à Laval (Salle André-Mathieu) et le 7 mai 2026 à Rennes (Le MeM). Le 9 et 10 mai 2026 au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Et le 18-19 mai 2026 à la Maison symphonique de Montréal.
Crédit photo : J.-P. Sauvé
