Trans Musicales 2025 : La Niña, Karma Sheen, My First Time, Ssadcharlie…
COMPTE RENDU — Deuxième journée aux Trans Musicales, et l’équipe n’a pas chômé. On vous raconte cette épopée éclectique.
Retour sur les concerts du vendredi 5 décembre aux Trans Musicales de Rennes. On ne va pas s’encombrer d’un long chapeau introductif si ce n’est pour vous dire que les programmateurs ont eu la main lourde pour ravir le public. Du rock, de la folk, du psychédélisme, voyageons ensemble aux Trans Musicales !
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Du rap-pink à la néo-soul anguleuse

Du rap de Bristol pour débuter les hostilités ! Ssadcharlie, après un premier album expérimental de
hip-hop, déploie les morceaux de son dernier opus avec un flow assuré et un tournant rock. Les
compositions flirtant avec le punk secouent la foule et insufflent à son hip-hop une dimension
tubesque bienvenue. “Focus” ou encore “Don’t Watch Me Cry” aux rythmiques répétitives et lancinantes
emportent le spectateur dans son univers.
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Sitar, tablas, thérémine, guitare acide avec ses envolées Led Zeppelienne. Voici l’auditoire plongé dans
un univers de fusion quelque part sur le globe entre l’Inde, le Pakistan et les brumes londoniennes.
Raga, mélodie pop, rock psychédélique, funk, on se promène aisément dans les tribulations de Karma
Sheen sans jamais perdre l’auditeur. Leur musique est le résultat d’une fusion culturelle, impossible
de se dérober à leur groove. Les cinq membres distillent leurs morceaux sans fausse note dans un set
endiablé !
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La transition de la chaleur énergique de Karma Sheen à l’univers de la belge Martha Da’ro n’est pas
évidente. Si le rédacteur a été largement conquis par son album Philophobia, force lui est de
constater que les r’n’b expérimental de Martha Da’ro laisse une partie du public à distance.
Cependant malgré la froideur et le rythme lent de sa musique, la prestance et le timbre atypique de
son interprète distillent son lot d’émotions aux oreilles des moins récalcitrants qui jouent se laissent
porter par cette neo soul anguleuse.
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Du Mexique à Bristol
On n’apprendra aucunement au lecteur qu’un festival a une programmation et des horaires à respecter, ainsi nous n’avons pu profiter que des deux derniers morceaux de la formation mexicaine Descartes a Kant. Un groupe résolument rock qui offre un son brut. Le show marqué d’une forte scénographie futuriste avec l’usage de néons et des combinaisons intégrales qui habillent tous les membres. On regrette quelque peu de ne pas avoir pu en profiter, même les spectateurs présents depuis le début ont l’air d’en vouloir plus. On garde un œil et une oreille sur eux !
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My First Time sent le thé coupé au gin : le rock à plein nez avec un accent English. Tout doit venu de Bristol on a comme l’impression de gigoter sur un sol collant de bières dans un pub mal éclairé. Le quatuor envoie un rock survitaminé, on est pas loin du punk, le tout servi par des riffs incisifs et une
efficacité mélodique qui promet à leur musique un potentiel tubesque non négligeable. À l’image de leur titre “Bodybag” qui achève le set et emporte avec eux les derniers récalcitrants dans des mouvements de tête pour les plus paresseux ou des pogos furieux pour les plus courageux.
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Le coup de cœur pour La Niña

On quitte la brume anglaise pour le Sud et la chaleur de la Méditerranée. Place à la mandoline et la guitare classique de La Niña qui distille ses mélodies et rythmes napolitains en les imbibant de modernité
avec l’usage de machines électroniques. En somme un pont entre le folk classique et la pop moderne,
la chanteuse exerce de somptueuses vocalises en dialecte napolitain et arabe. Le travail de sa choriste ajoute à ses morceaux une polyphonie des plus efficaces, pas de doute on a les poils qui se dressent,
saisi par l’émotion et la beauté de la prestation. Un show qui invite d’urgence à se plonger dans l’écoute de son dernier album Furèsta sorti cette année !
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Après le calme de la pop, le retour à la tempête ! Le punk d’Amsterdam de L.A. Sagne en toute simplicité : guitare, basse, batterie et des textes scandés tel l’hymne féministe “I’m a Girl”. Sur des rythmes rapides, le groupe démontre tout son punch et l’amateur de punk trouvera une recette efficace portée par le timbre hurlant de leur chanteuse.
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Pour notre part ainsi s’achève ce deuxième jour, les jambes lourdes et les oreilles ravies d’avoir rencontré tant d’artistes différents !
Texte : Damien Terral – Photos : Mathilde Lebecq
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