The Dharma Chain : envoi des Rotondes en orbite
LIVE REPORT – Manquer un groupe dans une ville, se rattraper dans une autre… On est allé au Luxembourg voir The Dharma Chain.
Il y a des mois comme ça, où tout se télescope. Où on voit les concerts se multiplier dans nos agendas et les choix devenir obligatoires. C’est ce qui est arrivé quand The Dharma Chain est passé dans l’Est côté mulhousien, alors qu’à Strasbourg jouaient Kelly Finnigan & The Atonements. Mais on avait prévu le coup, parce qu’il y avait ce plan B aux Rotondes qui nous permettrait de tout faire. Alors ok, il fallait enchaîner un week-end Route du Rock à Saint-Malo avec un autre au Luxembourg. Un détail.
Les internationaux Dharma Chain
On n’était pas seul à faire de la route ce soir-là. Parents du batteur venus spécialement pour l’occasion depuis Londres, bassiste italienne, reste du groupe australien, le tout basé à Berlin… Les Rotondes avaient encore plus le goût de l’international que d’habitude, elles au sein desquelles on entend toujours tant de langues différentes dans le public. Un écrin parfait pour une musique elle aussi au croisement de beaucoup d’origines, si on en croit les portraits du groupe : “shoegaze, post-punk et néo-psychédélisme avec des éléments de garage rock and roll des années 60”.
Laissez-nous traduire : des titres longs, qui décollent, de la réverb, beaucoup de guitares et des voix qui s’entremêlent. Vous voulez des comparaisons ? The Brian Jonestown Massacre avec plus de meufs et moins de Joel. On espère que c’est plus clair. Parce que de notre côté, avoir lu la mention au post-punk et au garage nous a conduit à attendre quelque chose d’un peu plus péchu que les premiers titres entendus. Conséquence : une petite difficulté à entrer dans le concert… Mais alors que les titres s’enchaînent, alternant entre l’album “Nowhere” sorti l’an passé et nouvelles compositions, on glisse doucement dans l’atmosphère particulière de The Dharma Chain.
Psychédélisme planant
Avec une basse ultra-solide, un peu de synthés et deux ou trois guitares par titres, ça vole de plus en plus haut à mesure qu’on avance dans le concert. Et c’est surtout quand la réverb augmente et que la batterie tire davantage sur l’électronique qu’on est envoyé en orbite, toutes les Rotondes flottant dans la chaleur écrasante australienne et très très loin du sol, guidées par les voix qui alternent au micro. Au point d’en redemander dans ces concerts toujours trop courts… On vous dirait bien de foncer les écouter, mais cette tournée étant finie, il ne vous reste plus qu’à écouter leur album. Une chance : il est diablement proche de l’expérience live en terme de mise en orbite. Enjoy.