On a écouté : “Royaume” de Colours in the Street
Parfois tu as beau écouter un album mille et une fois, dans un sens, dans l’autre, le matin, en plein milieu de la nuit, à fond dans ta chambre ou pudiquement avec des écouteurs, tu ne vois absolument pas comment tu vas pouvoir en parler. Surtout quand il s’agit d’un album que tu apprécies, et que tu ne voudrais pas molester. C’est actuellement le sujet qui me chagrine depuis plusieurs semaines maintenant avec le tout premier album de Colours in the Street. On aimerait juste vous dire ouais bah j’ai kiffé voilà, comme dans nos dissert’ de philo au lycée où l’on avait simplement envie de répondre par oui ou non, au lieu de plancher sur le problème pendant 3h pour finir par dire en effet, c’était bien ça mais votre question rhétorique avait-elle réellement besoin d’en appeler à un raisonnement analogique pour lequel je suis loin d’être qualifié et spécialiste ?.
C’est ex-ac-te-ment la même chose ici. A la problématique avez-vous aimé l’album des Colours ? nous aimerions répondre franchement par la positive. Or si c’était aussi élémentaire que cela, je n’aurais pas eu 6 coeff. 7 au bac. Mais ça c’est encore un autre sujet.
Essayons donc de faire scolaire et simple. Je commencerais bien par un Tout d’abord de lycéen pour rire, mais ça me brûle un peu les pupilles (et ma conscience crie au scandale). Royaume est donc un premier album de dix pistes, d’environ 37 minutes, dans lequel on retrouve Paper Child, le seul titre qui était présent sur leur dernier EP de 2013. Normal tu vas me dire, c’est un peu leur chanson phare. Certes. On a donc à faire à neuf nouvelles chansons toutes écrites par le groupe. Pour ne rien vous cacher, j’ai des chansons favorites. A mon goût c’est les moins bariolées, les moins colorées, les moins polies. Ou les plus rock, à voir. Il y a d’abord UTBBTW, la petite dernière de l’album mais première dans mon cœur, avec ses grosses basses et son côté Muse/Linkin Park qui me rappelle ma jeunesse. Dans la même veine on trouve Brotherly et sa grosse intro/refrain qui pourrait être encore plus crado pour trancher avec les couplets plus éthérés. Ensuite plus électro, The Gods of Wonder me transporte en soirée avec de la pop efficace instantanée, le genre qui te fait automatiquement bouger et qui t’éclate dans la tronche dans la même veine que les modulations rudimentaires de sieur D. Guetta. Un clin d’œil à Phoenix en passant. Et puis il y a We All Swear, plus douce d’apparence mais toute aussi intelligente et agréable. En gros (ou pour conclure comme dirait les jeunes), un ensemble harmonieux, qui repose essentiellement sur la fougue et la frénésie des garçons, tout ça transcrit dans dix compos énergiques et généreuses canalisées par le timbre étendu et reconnaissable d’Alex soutenu par ses fidèles chœurs.
En somme, un premier album bien équilibré, fait pour les démonstrations live qui sont toujours moins propres que des enregistrements studio, et donc plus intéressantes. C’est d’ailleurs ce que nous irons apprécier mercredi 11 février au Café de la Danse, pour la Ricard Live Session.
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