Beauregard 2015 : Alt-J, Dominique A, Christine & the Queens et Cypress Hill

ON Y ÉTAIT – Dear John, nous sommes bien arrivées à Hérouville-Saint-Clair où le temps est au beau fixe, tout comme notre humeur. Sache que l’on est ravies de revenir cette année encore, pour partager de superbes moments avec toi grâce à ton excellente programmation qui en fait saliver plus d’un (on a aussi salivé sur ton tex-mex tulipe mais ça c’est une autre histoire). On a passé une excellente première soirée et on revient te voir demain.

Dominique A, ce poète

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On est arrivées juste juste pour voir le début du concert de Monsieur Dominique A. En marchant pour te rejoindre on entendant au loin la voix caractéristique de ce grand monsieur de la chanson française. En tournée pour son dernier album Éléor, (qu’on adore), on a assisté à une performance touchante du chanteur-interprète, avec des moments de grâce (Au revoir mon amour, Éléor…), et de rock (Semana Santa, Nouvelles vagues, Par le Canada, Central Otago…). Si l’album est vraiment beau, la performance live vaut vraiment le coup. Dominique A n’en fait pas trop, mais il est toujours juste. Totale maîtrise. Total respect.

Cypress Hill, le hip-hop vintage

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John, entre toi et moi, je dois te dire que même si j’aime un peu le rap et un tout petit peu lehip-hop, je n’en suis pas extrêmement fan. Mais Cypress Hill c’est pas du rap ou du hip-hop. C’est LE RAP. LE HIP-HOP du Prince de Bel-Air , énergique et diablement percutant, en témoigne la complémentarité de Sen Dog et B-Real, au devant de la scène, qui n’ont rien perdu de leur fougue et de leur punch d’Insane in the Brain.

La perfection Christine & the Queens

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Je n’ai absolument pas de mot pour te parler de mon premier concert de Christine & the Queens. Que des superlatifs extrêmement peu objectifs. Christine est majestueuse, elle se mue sur scène avec facilité, maîtrisant parfaitement chaque fragment, chaque extrémité de son corps, en mouvement continu. Elle est pour les 2/3 de temps de son spectacle (car oui il s’agit d’un vrai show), entourée par des extraordinaires danseurs, virtuoses de leur corps. Tu sais déjà combien on est fan de Chaleur humaine, qui est entré dans notre panthéon des meilleurs albums RockNfool depuis ses débuts, mais cet album n’est qu’une infime partie du personnage de Christine, qui ” tu sais bien, aime donner des prénoms” qui est une showgirl hallucinante. Quand on la regarde, on aimerait être elle, heureusement “il y a plein de Christine ce soir !” nous rassure-t-elle. Christine danse comme “Biyonce”, elle sait aussi faire Mylène Farmer et Michael Jackson. Elle est même très émue à la fin Saint-Claude, le visage parsemé de paillettes argentés, alors que le public l’acclame à cor et à cri. “Je ne suis pas parfaite Beauregard, je suis une diva aussi”. Oui, la diva de nos cœurs et nos âmes.

Alt-J, la déception malgré l’amour

DSC_0668C’est toujours la même chose avec alt-J. On adore leur premier album, moins leur deuxième. Mais on s’ennuie fermement quand on les voit en live (surtout quand les garçons font quelques faussetés inhabituelles). C’est un fait. Ils sont aussi expressifs qu’une huître ouverte éclaboussée de citron qui agonise à petit feu. Les Anglais dans leur nouvelle formation tournent pour This Is All Yours, même s’ils interprètent pour moitié leurs incomparables chansons de An Awesome Wave. On retiendra Matilda que le public adore, Ripe & Ruin a cappella et Taro, en milieu de set, où – enfin -, Joe s’avancera sur le devant de la scène, sortant de la torpeur du statisme caractéristique de leur scénographie.

Textes et photos : Emma Shindo