Eurosonic 2016, jour 2 : Hyphen Hyphen, Charlie Cunningham, Bachar Mar-Khalife
J’avais noté pas moins de 10 groupes à aller écouter pour le deuxième jour de l’Eurosonic. Mais finalement, j’en ai vu que 3. La faute à une programmation qui faisait jouer trop de groupes en même temps, dans des salles totalement opposées. Ou alors, impossible de rentrer dans la salle car trop de monde, pas assez de places. Donc, ce jeudi 15 janvier, il y n’y aura que trois groupes :
Charlie Cunningham : Lui, cela faisait longtemps qu’on voulait le voir. On aurait pu le voir en novembre dernier, mais vous savez pourquoi, le concert était annulé. Du coup, il faut aller au Pays-Bas pour voir le folksinger. Dans l’une des salles de l’Académie Minerva, devant un public assis en tailleur, les larmes aux yeux, l’Anglais distille sa poignée de chansons sur le haut de son tabouret. Guitare sur les genoux, des airs de flamenco et des chansons tristes. Le mascara coule un peu, des larmes coulent sur certaines joues. C’est beau.
J’aurais voulu voir Amber Arcades et surtout Barns Courtney, mais visiblement tous le monde avait eu la même idée, du coup, je suis restée plantée dans la queue devant la porte de la salle où les deux jouaient. De Barns Courtney, je n’ai entendu que les trente dernières secondes de son set, perdue dans une forêt de gens très grands. Si grands qu’il m’était impossible de voir la scène.
Heureusement, c’était différent pour Hyphen Hyphen. Eux, je les connais depuis les Trans’musicales de Rennes 2012. Ils ont grandi et tellement meilleurs. Si bons qu’ils parviennent en deux chansons à faire danser et enflammer le public de Groningen. Et c’est quand le groupe joue à l’étranger qu’on est (là aussi) si fiers de notre musique. La belle, la créative. Pas celle de NRJ et Virgin Radio.
Pour finir la soirée, je me rends à l’Eglise. A Der Aa Kurk, il y a Bachar Mar-Khalife qui s’y produit à minuit. Ce n’est pas facile d’accès, c’est en arabe, au piano (mais avec quelques expérimentations électroniques) et l’acoustique est magnifique. On est assis par terre, on est tous captivé par cet homme si timide et si expressif en même temps. Le temps est suspendu.