Rio Loco : Festival toulousain vu par les Toulousains
Depuis 1995, le festival Rio Loco est le rendez-vous de juin des Toulousains, comme un avant-gout de vacances, le moment où l’on se dit que le départ n’est pas pour si longtemps. Festival très abordable (l’année dernière 6 euros l’entrée, maintenant 10 depuis l’arrivée de la nouvelle mairie, mas nous ne ferons pas de politique ici…), il entend faire découvrir chaque année la musique d’une culture, d’une région du monde, d’un pays. De L’Italie au Sénégal, des Balkans aux Caraïbes, cette année 2016 c’est aux mondes Celtes de venir s’installer sur les bords de la Garonne. Si l’idée est alléchante, Rio Loco se vit en deux temps pour les Toulousains : le temps du festival, et le reste de l’année.
Pendant toute l’année, le Toulousain est blasé de son festival :
« Rio Loco ? Non ça va, si c’est pour écouter un vieux groupes venu de je sais pas où, ça va cinq minutes, après bof… »
« Rio Loco ? Attends, si c’est pour se prendre la flotte ça va aller ! »
« Rio Loco ? Il y a pas grève des intermittents encore cette année ? »
« Rio Loco ? C’est bon j’y vais chaque année, j’en ai un peu assez… »
Et oui, blasé certes, mais comme chaque année, il va quand même y faire un petit tour car quand arrive les premières dates du festival, et bien ça commence à lui donner envie de boire quelques bières dans un cadre plutôt très agréables (la prairie des filtres, le long de la Garonne, avec en décors les briques roses), en mangeant et grignotant les produits locaux qui lui sont proposé. Et puis, quand même il se rappelle que même si d’habitude, les musiques du monde, c’est pas trop sa musique, il avait fait de bons concerts, et avait rencontré des mecs plutôt sympas dans l’ensemble ! Et viens donc le deuxième temps, le temps du festival…
Cette année n’a pas dérogé à la règle. Pour nous c’était samedi soir. Comme partout en France, la pluie s’est invitée à la fête, mais pas assez pour la gâcher. Comme chaque année on a était surpris par le plateau. Tout d’abord à 18h30, les programmateurs avaient réuni Emily Portman & the coracle band et Alasdair Roberts, du très bon folk, bien ancré dans ses racines celtes, belle découverte. Ensuite, à 20h30, une belle surprise puisque Miossec était de la partie (c’est vrai on n’avait pas forcément regardé ce qui était prévu..) ! Oui Miossec, rentre dans les mondes celtes, il est breton, hein !? Il a même conclu avec une superbe version de « Brest » avec le joli riff à l’accordéon… Enfin, grosse découverte pour les festivaliers encore, l’excentrique groupe pop-rock, les Super Furry Annimals ! Enfin découvertes pas pour tous les festivaliers. Le groupe est gallois, et Toulouse accueille ce lundi le match Pays de Galles-Russie, donc beaucoup se sont trouvés entourés de spectateurs habillés de rouge, sentant la bière, sautant et dansant sur toutes les chansons et respirant simplement le bonheur de retrouver un peu de leur pays dans le sud-ouest de la France.
Ainsi comme chaque année, on est sorti de là heureux, on l’est encore ! Laissons-nous encore quelques temps pour redevenir blasé, jusqu’en juin 2017 !