Festival International de Jazz de Montréal, #1 : du folk d’Ian Kelly à l’electro-swing de Chinese Man
Parce que Rocknfool et Montréal c’est une histoire d’amour qui dure depuis des années, nous voilà de retour en terre canadienne pour une grande première : le Festival international de jazz de Montréal. Festival planté au beau milieu de la ville, dans le Quartier des spectacles. Pendant plus d’une dizaine de jour, la ville vit au rythme des saxos et de la musique jazz. Sur les façades des immeubles on découvre les visages de Ray Charles, Miles Davis et autres grandes figures emblématiques du mouvement.
La découverte de ce festival, vieux de 37 ans, commence avec Chinese Man, au Métropolis, vendredi soir. La salle est bondée, le public souriant, chauffé à blanc par Soca Sound System qui l’a plongé dans une ambiance reggaeton-zouk. Deux danseuses, qui ont l’air de sortir tout droit de la série Empire assurent des chorégraphie niveau danse sportive, mélangent la zumba, le twerk et la danse africaine. Impressionnantes. C’est étrange comme première partie et si effectif que toute la salle est emportée et le Métropolis devient une boite de nuit. Le public est suffisamment chaud pour accueillir la suite ! Chinese Man. Ils sont très attendu, et n’ont pas déçu. Pendant plus d’une heure, derrière leur platine, ils vont plonger les spectateurs, entièrement conquis à leur cause, dans une ambiance surchauffée par les beats électroniques teintés de hip hop et de swing.
Changement de style pour le jour suivant, avec Ian Kelly. Folkeux québécois que l’on connait depuis plusieurs années mais que l’on avait plus revu depuis la Bellevilloise, il y a quatre ans. Il joue son nouveau spectacle, Superfolk. Seul sur scène, avec sa guitare et un clavier, il déroule. Le public l’acclame entre chaque morceau. “Take Me Home” et “Breakfast for the soul” gagnent haut la main à l’applaudimètre. En interview, il confiait avoir la volonté de mettre l’accent sur l’humaun pendant ses concerts. Ça passe par le côté intimiste d’un tête-à-tête en guitare-voix mais aussi par la présence de guests très spéciaux comme le pédiatre de ses enfants. L’homme a toujours voulu faire de la musique et monter sur une scène. Ian Kelly lui a offert cette possibilité. Humain, drôle, sympathique, la voix haut-perchée, l’arpège délicat, le folkeux a tout pour séduire. Il l’a déjà fait il y a quatre ans, c’est encore le cas, alors qu’il joue à domicile. Et, à domicile, il aura le droit à deux standing ovations. Deux. On regrette une chose : qu’il ne passe aussi souvent qu’on le voudrait en France.
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Crédit photo : Benoit Rousseau// Victor Diaz Lamich