The Darts et Mustang Fang à Karlsruhe : une soirée saignante

LIVE REPORT – Passage outre-Rhin pour une soirée rock dans un lieu dédié à la culture, l’Alte Hackerei, avec The Darts et Mustang Fang.

À concert en Allemagne, première partie allemande. On ouvre avec Mustang fang, ce duo guitare/batterie issue de la scène locale de Karlsruhe. Je suis de suite captivé par ce grand gaillard intimidant chaussé de santiags, Franky Bear. Il nous gratifie de parties de guitare country assaisonnées au tabasco. Après quelques morceaux, ce duo me dit quelque chose…. J’ai fini par me souvenir (merci les internets) que je les avais déjà vus en ouverture de The Courettes au même endroit. J’entre davantage dans leur musique, et je suis captivé par ce type qui fait des bisous au micro et pose son front dessus pour souffler. Parfois, on est attiré par des choses étranges. Leur country garage et ses morceaux à vous faire taper du pied sans vous en rendre compte vous rattrapent, avec le côté authentique des phrases entre les morceaux en allemand. C’est toujours si particulier à écouter, l’allemand…

Girl power ou power to girls?

Place à la suite. Comment ne pas penser au mouvement “girl power” des années 1990 en voyant ces femmes débouler sur scène ? Nicole, Christina, Marie Rose et Meliza. Dès l’attaque avec leur titre “Graveyard”, on est dans l’ambiance. La rythmique est en place de suite et l’orgue Farfisa de Nicole, la frontwoman, distille ses notes tel un outil sur mesure pour cette tigresse (malgré une tenue léopard, oui). Cet orgue, ça se voit qu’elle y tient. C’est son point de ralliement (elle n’a d’ailleurs pas de pied de micro). Une sorte de repère scénique qui se fera malmener tout au long du concert, mais toujours en douceur.

On enchaîne avec le titre qui a donné son nom a l’album, “Snake Oil”. Parfaite représentante de cette musique suintante, ligne de basse épaisse et ce Farfisa donnant une touche légère a l’ensemble. Les titres s’enchaînent à une vitesse folle. Mention spéciale à “Donne-moi tout”, chanson en français qui a un côté très touchant quand on est le seul français dans la salle (Nicole m’interpellera d’ailleurs au début du titre, gloire personnelle).

More Women On Stage grâce aux Darts

Il y aura un rappel de 3 morceaux (n’en déplaise à la setlist) et cela se finira sur “My Way”, version originale des Darts. (Et non celle de Claude François, adaptée en anglais par Paul Anka puis popularisée par Franck Sinatra.) En cette fin de show, je n’ai pas mon compte. J’aurai bien repris une petite partie de fléchettes. Mais une chose est sûre : le #morewomenonstage est porté haut et fort par ce quartet de feu que sont les Darts. 

► The Darts, à retrouver en concert de clôture de tournée, dimanche 24 septembre au Point Ephémère

Texte et photos : Bruno Geniller