Rock en Seine, jour 1 : Hozier, Blondie, Arctic Monkeys

A peine arrivée sur le festival que la pluie fait déjà son apparition. On sort les parapluies. Le ciel est gris et il fait froid. L’édition 2014 s’annonce fraîche même si la programmation est pourtant chaude. Jake Bugg est le premier que l’on va écouter. L’Anglais est toujours aussi peu expressif, il joue toujours les Bob Dylan cheap. C’est sympathique. Certes déjà entendu mais c’est une bonne mise en bouche. En revanche, je continue à penser que, merde, ce serait pas mal qu’il se lâche un peu Jake, son set gagnerait en intérêt.

On court ensuite rapidement voir Blondie sur la scène de l’Industrie. Question : pourquoi une légende comme Blondie se retrouve sur cette scène, trop petite pour accueillir le public venu en masse écouter “Call Me“, “One Way” ou “Heart of Glass” ? On se marche dessus, on suffoque et on préfère finalement aller voir Hozier sur la scène pression Live. La fine bruine s’est transformée en pluie franche. On a décidé de laisser tomber le parapluie pour écouter le blues de l’Irlandais. Il est dans sa bulle, on se laisse porter par sa voix suave, on sourit devant les groupies déjà en amour pour le jeune homme. On chante “Take Me To Church“, “Sedated” et “From Eden“. Le concert touche à sa fin et un arc-en-ciel couvre Rock en Seine.

Rapidement on s’écoute Mac Demarco. Nonchalant, je-m’en-foutiste, à la cool, Mac monte sur scène comme s’il répétait dans son garage. Le mec assume son côté branleur qui fume et boit sur scène. Si on était assis sur une plage avec un bon cocktail et au soleil, on aurait kiffé le live, là, on est un peu passé au travers.

On laisse tomber The Hives. On sait, c’est mal, mais le “tik tik tik boom” des Suédois me rend folle. Trop vu, trop entendu. Overdose et fatigue. Détour pour Die Antwoord. J’avoue avoir remué du popotin pendant leur set mais plus pour ne pas mourir de froid que par plaisir. Parce que pour véritablement kiffé, sans doute faut-il être chargé en LSD.

23 heures. Arctic Monkeys. Enfin. Il y a beaucoup trop de monde. On étouffe, on se fait bousculer mais on kiffe. Alex Turner est un parfait crooner. Il y a parfois quelques longueurs, mais le show de 1h30 est parfaitement rôdé. Crade et sensuel. Rock et hot. Le groupe enchaîne les titres et joue l’ensemble de leur dernier et génial dernier album “AM”. Ca commence par “Do I Wanna Know” et ça finit par “R U Mine ?“. Les garçons n’oublient pas non plus de jouer les anciens morceaux : de “Crying Lighting” à “Dancing Shoes” en passant par “I Bet You Look Good On The Dancefloor“, “My Propeller” ou encore “Teddy Picker“. On est en débardeur léger, les mecs autour de nous ont fait tomber les t-shirts. Les peaux se touchent et sont collantes. On a chaud. On oublie que le thermomètre ne dépasse pas les 15°. L’effet Arctic Monkeys.

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