On y était : Grindi Manberg au FGO Barbara

Alors que je sors de la salle, perdue dans le fil de mes pensées enjouée post-concert, un vieux niaiseux m’interpelle : “c’est fini ?”, “oui oui” je réponds, “enfin seulement la première partie”. “Qu’est-ce que c’est nul” renchérit-il. “Euh…non je ne crois pas non”. Et je poursuis ma route, le regard plein de mépris pour cet abruti. Quelques secondes plus tard, un groupe d’amis discute en sortant : “il y a du travail derrière”, et là oui, je suis complètement d’accord.

DSC_0299

Grindi Manberg dérange. Grindi Manberg n’est pas un groupe qui va te séduire dès la première écoute, comme peuvent à le faire en 30 secondes les David Guetta, Rihanna et compagnie, dont les mélodies entêtantes sombrent finalement vite dans l’oubli. On ne peut pas rester passifs en écoutant Grindi Manberg : il faut s’accrocher et surmonter la complexité, ne surtout pas baisser les bras, car une fois que l’on est entré dans leur électro-rock tourmenté, difficile d’en sortir indemnes. C’est un labyrinthe de sons et de rythmiques qui nous happe, par couches successives. On peut parfois s’y glisser (Mimosa Cure, Lisbon) mais le plus souvent on reste scotchés devant le lyrisme de la voix de Romain qui fuse avec ces dissonances et ces incessantes cadences. Alors non, ce n’était absolument pas nul cher Monsieur, et oui, il y a du gros boulot derrière : le set était super bien rodé, la musique prenante, les garçons à l’aise devant un public assez bavard, même pendant ce joli guitare-voix qui aurait mérité plus d’attention. Merci Grindi.

À lire également :

Photos : Emma Shindo