Le clip du jour : “1995” d’Ólafur Arnalds
Interstellar. Une faille a récemment été découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites musicales et de partir à la conquête de l’Islande dans un voyage larmoyant. Ce voyage n’est ni rock, ni folk, ni pop. Il est Arnaldsien.
La deuxième semaine du projet Islandsongs, créé par Ólafur Arnalds, nous emmène à l’ouest de l’Islande, dans une commune de 200 habitants : Flateyri. Entourée par les montagnes, ce village au cœur du fjord Önundarfjörður, a connu en 1995 une avalanche dévastatrice : 20 personnes y périrent et 29 maisons furent détruites. Dans les mois suivants, près de l’église blanche du village, un mémorial fut construit. Dessus, on y trouve les noms de toutes les victimes. C’est dans cette église, avec cette ambiance frissonnante, que l’orgue de Dagný Arnalds peut commencer à retentir. Suivent les instruments à cordes. Puis le clavier d’Ólafur. Et enfin, nos larmes. Sans conteste, Ólafur nous a eus.
Jean Ferrat chantait, “Que la montagne est belle. Comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol d’hirondelles, que l’automne vient d’arriver ?”. Pour notre part, Ólafur vient d’en changer les paroles et l’on pourra dire “Que l’Islande est belle ! Comment peut-on s’imaginer, en écoutant les mélodies Arnaldsiennes, que l’été vient d’arriver ?”
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