On y était : The Strumbellas + John Mark Nelson à La Maroquinerie
LIVE-REPORT – Lundi soir, la semaine commençait dans la joie et la bonne humeur grâce à l’énergie communicative des Strumbellas et la douceur adorable de John Mark Nelson. La Maroquinerie était bien remplie, et les oreilles ravies.
John Mark Nelson nous avait enchantées lorsqu’avec son groupe il avait ouvert pour Little Green Cars à Vancouver. Ce soir il est venu seul avec sa guitare pour réchauffer le public des Strumbellas. On retrouve certains des titres joués au printemps dernier à travers le bel arrangement écrit pour ce guitare-voix (“A Hundred Orchards”, “Control”). La guitare est pleine de nuances, tantôt folk tantôt blues tantôt même vieux rock acoustique. Elle complète et joue à merveille avec la voix sensuelle, parfois chuchotée et crooner, parfois puissante et interpelante. Comme au Canada, le jeune américain exprime sa reconnaissance envers le public présent, le groupe qu’il accompagne et la vie heureuse qu’il a la chance de vivre. Ses sourires et sa sincérité font tout autant de bien que sa musique chaleureuse. Pour sa première fois en France, John Mark Nelson captive sans difficulté un public attentif et réceptif. Il quitte la scène sous les acclamations après le succès de “I’m Not Afraid”, titre éponyme de son dernier album.
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The Strumbellas, véritables stars de la soirée, se font un peu attendre. Mais le public oublie vite ces quelques minutes d’impatience fébrile lorsque montent sur scène les cinq Canadiens. Surexcité, tout autant que le public venu en nombre, le groupe joue les titres de ses deux albums avec enthousiasme et une pointe de folie.
On assiste à quelques chorégraphies, des high five, et même un bisou de Dave, claviériste, à Simon, guitariste-chanteur. Le petit plus du groupe c’est le violon qui offre une dimension plus originale à ce folk-rock familial. On retrouve parfois quelques notes de musique traditionnelle qui se mêlent parfaitement aux rythmes et mélodies entraînants des compositions. On perçoit la qualité d’harmonisation des voix lorsque le quintet joue en acoustique “The Fire”.
Simon, seul à baragouiner un français plus que correct blague avec le public, lui demande même quel titre jouer : ce soir ce sera “In This Life”. Un jeu est organisé, trois fans montent sur scène, ils doivent, à vue de nez, deviner qui du groupe, a gagné une course. L’ambiance est bonne franquette, et lorsque le temps est venu de jouer leur tube, “Spirits”, le chanteur s’amuse à commencer la mélodie en voix lyrique, avant de reprendre sérieusement sous les acclamations du public qui se déhanche heureux comme jamais.
Les compositions sont festives, les musiciens enjoués et le public conquis, que demander de plus ?
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Texte : Jeanne Cochin | Photos : Emma Shindo