Francos de Montréal jour 9 et 10 : Dany Placard, Bernhari, Hommage à Plamondon
LIVE REPORT – Retour en photos sur le dernier week-end des Francos de Montréal : Dany Placard, Bernhari et le spectacle STONE, hommage à Plamondon.
Le soleil est revenu pour le 2e et dernier week-end des Francos de Montréal. Le petit épisode pluvieux du milieu de semaine n’aura finalement eu que peu d’impact sur la fréquentation du festival qui annoncé avoir réussi à atteindre ses objectifs. Rappelons que quasiment tous les concerts sont gratuits et ouverts à tous.
Le samedi, on entame notre soirée avec l’auteur-compositeur-interprète Dany Placard qui a rassemblé une belle foule devant la scène Loto-Québec où il se produit avec son band. Définitivement plus rock et plus engagé que les fois où on l’avait vu en acoustique, le Québécois lâche les décibels. Il vient chercher ses musiciens pour des séquences instrumentales percutantes. Un technicien passant près de moi lâche à son ami : “c’est bon ça non !?”. L’ami hochera la tête de l’affirmative.
L’envoûtement Bernhari
On s’échappe au Club Soda pour aller découvrir Bernhari dont on a beaucoup entendu parler. Et à raison. Le Québécois ouvre ce soir-là pour Arthur H. Accompagné d’une violoncelliste et d’un bassiste, Bernhari nous emporte dans les limbes de son folk poétique en clair-obscur. Les mélodies sont somptueuses, elles nous enveloppent et nous relâchent prudemment lorsque les dernières notes se font entendre. D’ailleurs, le public est envoûté et ne souffle mot pendant le court set de l’artiste. Une vraie claque.
Montréal est Plamondon
Pour la 30e édition des Francos, une journée de concerts à été ajoutée au programme habituel. Pour finir en beauté cette année anniversaire, les organisateurs ont notamment prévu un concert hommage à Luc Plamondon (sur la musique du spectacle STONE du Cirque du soleil). Celui-ci, tel un pape ou une figure royale, saluera la foule depuis le balcon de la loge VIP. Le parterre de festivaliers l’acclamera pendant plusieurs minutes.
Une dizaine d’artistes féminines viennent tout à tour interpréter des chansons du répertoire du grand compositeur québécois. On adore Martha Wainwright qui ouvre la soirée avec panache sur “Le Parc Belmont”, mais aussi “L’ïle aux mimosas” interprété par la toujours excellente Klô Pelgag dans sa robe de lumière. Chapeau bas à Betty Bonifassi qui assurera comme une reine sur “Oxygène”.
Bien sûr, il y a aussi du Starmania : touchante Safia Nolin avec “Le Blues du businessman” version guitare-voix épurée, ou Ariane Moffatt qui s’essaie un peu laborieusement au “SOS d’un terrien en détresse”. N’est pas Balavoine qui veut.
L’enchaînement entre les différentes chanteuses manquait de liant mais le spectacle a vraisemblablement ravi les festivaliers. Merci les Francos et à l’année prochaine !
À LIRE AUSSI >> Pierre Lapointe : “Consommer de la culture c’est un beau geste politique”
Photos : Emma Shindo