L’Impératrice embrase le MTelus pour leur grand retour à Montréal
LIVE REPORT – Montréal attendait le retour de L’Impératrice depuis plus de trois ans. Un samedi soir de feu au MTelus qui restera gravé dans beaucoup de mémoires.
L’Impératrice devait venir jouer la veille de mes 30 ans, en 2020 à Montréal. Il aura fallu attendre que la pandémie se calme un peu et une nouvelle tournée pour retrouver les Français au MTelus. Cette belle salle dans laquelle le sextuor avait joué lors de leur dernier passage à Montréal en compagnie de Feu! Chatterton (Francos de Montréal 2019).
Les voilà enfin de retour avec leur dernier album Tako Tsubo dont on vous parlait ici. Et le moindre que l’on puisse dire c’est que la pandémie a l’air d’avoir du bien au groupe qui n’a jamais été aussi populaire et apprécié à travers la planète. En plus de leur tournée mondiale (une date à New York avant leur arrivée à Montréal), leur premier Zénith de Paris, le groupe s’en va dans quelques jours à Coachella, où ils étaient programmés en 2020.
Un MTelus chauffé à bloc
Quand on s’engouffre dans le MTelus, on retrouve l’ex-Métropolis plein à craquer de vingtenaires, trentenaires et quarantenaires bien joyeux et un poil bruyant durant la première partie assurée par Kate Bollinger. La salle est remplie à rabord ou pactée comme on dit au Québec. Le MTelus est chaud comme la braise et prêt à en découdre. On aperçoit quelques perruques roses bonbon dans la fosse, et le dernier étage du balcon est plein à craquer.
Pour cette tournée, L’Impératrice a bossé sur toute sa scénographie. Costumes accessoirisés d’un cœur lumineux et battant la chamade, lumières travaillées jouant sur la musique et le rythme cardiaque, et visuel lumineux derrière eux. Tout y est, et le rendu est stupéfiant et très chiadé.
Maîtrise à tous les niveaux
D’une manière générale, le mot qui s’impose au fil de leur set est la maîtrise. Maîtrise de leurs instruments, maîtrise de la voix (impeccable et impressionnante Flore Benguigui !), maîtrise de l’espace, du public et on en passe. Avec un spectacle de quasi 2h, les spectateurs écoutent avec passion les titres de Tako Tsubo mais également des chansons phares de leurs premiers EP revisitées (“Sonate pacifique” et “Vanille-fraise” qui mettent la lumière sur les membres fondateurs du groupe derrière les claviers, “Agitations tropicales” en rappel) et celles de leur premier album Matahari (“Erreur 404”, “Vacances”, “Matahari”…)
Alors que le groupe finit “Submarine”, le MTelus se lance dans des applaudissements à tout rompre suivi du fameux chant “ohéohéohéohé” québécois qui stupéfait le groupe qui ne peut que s’arrêter face à cette ferveur. “On n’est pas encore arrivé au rappel !” lance amusée Flore Benguigui, très touchée.
Plus les minutes passent, plus il est difficile à chacun de ne pas se laisser emporter par le tourbillon de la danse, de cette pop-funk explosive . “Vous êtes un des publics les plus géniaux qu’on ait eus” intervient Hagni Gwon alors que les applaudissement et les cris redoublent et qu’une deuxième fois, L’Impératrice peine à reprendre la parole. Le micro revient dans les mains de Flore alors que le groupe salue une dernière fois : “Merci Montréal, on n’a jamais eu ça ! Vous… vous explosez tout !”. On ressort de la salle en sueur, la flamme impériale en nous.
Photos : Emma Shindo
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