Trans Musicales 2025 : Mind Enterprises, Margaret Thatcheuse, Eat-Girls, Zonbi…

COMPTE RENDU – Dernières soirées de nos Trans Musicales. Un programme du feu de dieu ! On vous raconte tout.

6 décembre à Rennes, sur l’esplanade la foire d’hiver et ses grands manèges aux néons rutilants bat son plein en ce samedi après-midi. On évolue dans la file pour profiter des concerts gratuits proposés par les Trans Musicales à la salle Le Liberté entre les effluves de barbe à papa et celles du sucre praliné. Et de l’Ouest, nous voici téléportés en pays d’Oc. 

Du pays d’Oc au pays d’Oï avec un détour par Haïti

Deux Toulousaines prennent place, polyphonie et tambourins à cordes pyrénéens. Elles convoquent une transe où le corps est également un instrument, outre la bouche qui chante en occitan, les pieds et les mains sont également convoqués pour mieux saisir la transe. Cocanha captive le spectateur en alternant les morceaux hypnotiques et les plus dansants. Avec une démarche militante, de la défense des langues régionalistes au féminisme, les deux femmes ont à cœur de partager leur message en le rendant universel. Et la magie opère transformant le liberté en fest-noz occitan !

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On ne quitte pas le militantisme avec Zonbi, orthographié en créole (et non comme l’explique le chanteur en “anglais colonialiste des États-Unis”). Le ton est donné ! Zonbi est là pour libérer aussi bien la musique que pour témoigner de la révolte en Haïti contre l’esclavage. Le groupe offre un free jazz bruitiste qui emprunte à la funk, au post punk, au rock. Le cuivre des saxophones, les riffs énervés viennent faire danser l’esprit du Baron Samedi. 

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S’ensuit la formation locale Margaret Tchatcheuse. Dans la plus pure tradition française, le power trio offre un punk aux textes décalés, jouant la carte de la musique sans prétention. Point trop d’accords de guitare, ni de superflu, le tout est sans fioritures mais plutôt accessible par son côté pop rafraîchissant. Le bassiste et le guitariste s’échange le tour de chant. L’un est plus intelligible que l’autre et on goûte à l’absurdité des textes bien mis en avant dans leurs compositions. Le fantôme de Joe Dassin approuverait très certainement leur reprise éraillée et hilarante de “Siffler sur la colline”.

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Dernière soirée au parc des expositions

Voici notre escapade au Liberté terminée, Eat-Girls, sextet, inaugure notre soirée aux Trans. Place à l’hypnotisme d’une pop tendance très new wave. Le groupe, pour l’occasion, a doublé son effectif (ajoutant flûte, percussions et violon). L’atmosphère alterne entre le cotonneux pop et des rythmiques plus entraînantes. Difficile de ne pas adhérer tant il est visible que la formation étendue s’amuse de jouer et revisiter entre amis leur répertoire. Leur complicité touchante est contagieuse et le public se prête volontiers à les encourager entre chaque morceau !

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Retour à la Méditerranée avec Tarta Relena. Deux chanteuses catalanes qui proposent une musique dépouillée, samples et sons synthétiques où l’instrument principal est leur dextérité vocale virtuose. Très techniques, elles promènent leur langue catalane avec brio revisitant musique sacrée et profane. Avec une évidence naturelle et malgré le minimalisme de la formule, le duo offre un spectacle captivant.

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Disco et dauphin

Direction ensuite le concert de Mind Enterprises ! On avait déjà dansé sur leur tube “Idol”, sorti en 2019. Ce groupe disco, formé par les deux italiens Roberto et Andrea, réchauffe très vite la salle ! La ribambelle de lumières rouges aux airs de boules disco s’actionnent, montent et descendent sur tous les festivaliers, en suivant le rythme cosmique du synthé. Et c’est vrai que dès les premières notes de chaque morceau, on a très envie de faire des pas de danse groovy !

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Nous voilà rendu au dernier concert – pour nous ce soir – les États-Uniens de Dolphin Hyperspace. Un bassiste qui tel le delphinidae saute de frettes en frettes le long de son instrument dans une démonstration technique déroutante. Pour la respiration, c’est par un saxophone que le cri du dauphin nous parvient. Un batteur ajoute sa touche à ce funk, jazz foutraque où les breaks styles jeux vidéo ne mettent jamais sur pause leur style particulier. Une chose est sûre, leur démonstration ludique a un côté hilarant !

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Texte et photos : Mathilde Lebecq et Damien Terral