Gab Bouchard lance son album “Triste Pareil” et ce n’était pas si triste
LANCEMENT – Toute la crème de l’industrie et de la scène indé montréalaise était rassemblée au Ritz pour le lancement du premier album de Gab Bouchard.
Il y a du vent de malade, sur le chemin du Ritz PDB. C’est cette soirée de retour de neige qu’a choisie Gab Bouchard, ex Gabriel Bouchard pour les intimes, pour lancer son premier album, Triste pareil, dans le whole wide world.
Ambiance sol collant, vieille odeur de javel, chaleur à crever et lumière rouge, caractéristiques de cette salle du nord-montréalais. Gab Bouchard débarque sur scène un peu après 21h. Des flashs crépitent. Après avoir fait disparaître les tâches blanches de nos rétines, on compte quatre musiciens (dont l’incroyable Marie-Claudel à la guitare) et on constate que “Gab” s’est fait beau. Des airs d’Harry Styles à s’y méprendre. Bottines en suède, costume orangé. Rien dessous. Du moins pour le haut. Pour le bas, on n’en sait pas plus. Bob blond parfait et moustache au poil, bien sûr.
De l’émotion, du stress et des proches
Entamé avec son premier single “Tu m’connais trop bien” et clôturé avec la fabuleuse chanson éponyme de l’album en guitare-voix, Gab Bouchard présente les dix chansons de son album en 40 minutes à peine. On le sent stressé et ému à la fois, lâchant parfois des sourires pour ses proches venus le soutenir lors de cette soirée spéciale (dont sa grand-mère du Lac-St-Jean !).
“Je sais ce que vous attendez, les jokes ça s’en vient !” lâche l’artiste après la pop-rock “Roses” et “Étoiles” sa “toune country”. Finalement, pas tant de blagues que ça, les titres s’enchaînent et s’étoffent à mesure que les épaules et les hanches se délient dans le public.
Après une entame joyeuse, vient un quart d’heure plus doux (“Astronaute”, “La vie c’t’une peine d’amour”), avec la reprise du seul titre de son EP qui a fait son chemin jusqu’à l’album (“Yé passé où l’soleil”). L’ajout du clavier à l’ensemble est une plus-value intéressante notamment avec les arpèges qui structurent “L’hiver se meurt”.
Le son tabasse, il y a peu de nuances, et on peine parfois à distinguer les paroles, mais sans surprise, les chansons prennent un ton beaucoup plus rock en live (“Une valse pour toi”). Après des remerciements en bonne et due forme, c’est sur “Triste pareil” que Gab Bouchard clôture son show, seul sur scène, les yeux un peu moites et la mine fière. “Bravo Gab esti !” crie quelqu’un dans le public. Oui, bravo, vraiment bravo, c’est du beau travail.
Il en a fallu et en faudra encore des ruptures qui font un mal de chien pour que les artistes nous pondent des beaux albums à nous fendre le cœur. Pour un premier jeu, Gab Bouchard s’en tire haut la main et Triste pareil se place déjà dans notre podium des meilleurs albums de l’année.
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