On y était : l’audition chanson des iNOUïS au Divan du Monde
LIVE REPORT – Pour la première soirée des auditions des iNOUïS du Printemps de Bourges en Île-de-France, l’affiche n’annonçait que de beaux présages : de belles voix, des rythmiques effrénées et des textes poétiques. On n’a pas été déçus !
La Chica
Il nous faut quelques minutes avant de reconnaître, cachée derrière ce nom, l’une des divas des 3somesisters. Des rythmiques tribales, de l’électro planant et des textes balançant entre espagnol et anglais, La Chica intrigue puis captive rapidement les oreilles autant que les yeux. Malgré un public encore peu présent en cette heure presque matinale (il est 19h30), La Chica fait le show. Elle promène son regard passionné sur le public, gagne les yeux et les oreilles de l’assemblée par sa voix douce et chaude, et s’attaque avec aisance à l’a cappella et aux envolées lyriques. On en redemande !
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Pauline Drand
Sous une lumière en clair-obscur, seule sur scène avec sa guitare, le maître-mot de Pauline Drand est “sobriété”. La guitare aux rythmiques et arpèges discrets, n’est qu’un socle sur lequel la jeune chanteuse pose ses mots. Un air nonchalant accompagne une voix chaude et profonde. Il y a un côté désuet dans sa façon de prononcer les mots, d’accompagner les fins de phrases, ou même parfois de faire rouler les “r”. La musique est douce et l’ambiance paisible.
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Eddy de Pretto
Lorsqu’Eddy de Pretto entre en scène, on n’entend plus un bruit dans la salle pourtant jusqu’alors assez bruyante. On est tous subjugués par la prestance du grand rappeur-conteur blond. Rappeur-conteur parce la voix d’Eddy de Pretto est calme, posée, assurée. Ses mots, plutôt politisés et engagés encouragent la tolérance, usant d’expressions et d’images souvent joliment crues. Eddy de Pretto nous raconte des histoire avec passion et charisme en plus de rythmes entraînants et de flow expressif. Encore !
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Dantone
C’est sur un sample de Charles Trenet, “La mer”, que commence le set de Dantone. Sa voix, incroyable, couvre rapidement l’élégante bande son électro. Car oui, c’est la voix de Dantone qui accapare toute l’attention. Grave et sensuelle, poétique et légèrement rétro, on retrouve les accents d’un Gainsbourg dans sa belle jeunesse. Le jeune homme ne parle pas beaucoup entre ses titres, il ne donne pas son nom, mais peu importe, ce n’est que cette voix fascinante quand il chante que nous retiendrons. Il prend parfois une guitare électrique pour s’accompagner avec douceur. Il nous chuchote des mélodies romantiques et gracieuses. C’est délicat, c’est émouvant, Dantone est un vrai rayon de soleil mélancolique. À suivre !
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Clara Luciani
L’envoûtante Clara Luciani prend la suite de la soirée bien en main. D’abord seule sur scène avec “Cette chanson”, elle est vite rejointe par un pianiste, un guitariste et un batteur. Ensemble ils réarrangent les titres qui tournent en boucle à la rédac’, notamment l’élégant “Monstre d’amour”. On a même la chance d’entendre quelques nouveaux titres. Seule ou accompagnée, avec Clara Luciani l’émotion est toujours au rendez-vous. Depuis sa voix grave, chaude et profonde elle joue à grimper en voix de tête avec une facilité troublante. On est sous le charme !
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Pépite
Pour clore la soirée en beauté, Eddy et Tommy envoûtent la salle de leurs mélodies marines et voyageuses. Comme à leurs habitudes, ils savent conquérir le public. Une voix aérienne et une guitare déchaînée, un clavier féerique et des slows vintage, Pépite nous embarque sur les mers d’une chanson française tantôt douce tantôt orageuse mais toujours très poétique. À l’abordage !
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Texte : Jeanne Cochin | Photos : Emma Shindo