Relève la relève : Alex Burger et Gab Bouchard

LIVE REPORT – Un vendredi soir à la Maison de la culture Maisonneuve en compagnie de la relève québécoise francophone : Alex Burger et Gabriel Bouchard.

Pour le retour des soirées Relève la relève, Gabriel Bouchard et Alex Burger nous avaient donné rendez-vous à la Maison de la culture Maisonneuve dans Hochelaga. Organisés par l’équipe des Francouvertes, les concerts Relève la relève présentent des plateau double d’artistes émergents francophones.

Pas étonnant donc de retrouver Gabriel Bouchard en ouverture de soirée. Demi-finaliste des Francouvertes cette année, le Québécois a pris de la bouteille depuis ses passages au Lion d’or. Fidèle à lui-même, le jeune homme présente une flopée de nouvelles chansons fort intéressantes, certaines très touchantes, ponctuées de dad jokes, le temps de changer de guitare et se réaccorder.

Malgré une bonne humeur communicative et une belle énergie, on a trouvé qu’il manquait un petit quelque chose  à ce set-là. Sans doute dû au fait qu’on n’avait pas encore encore vu Gabriel Bouchard en trio, accompagné pour l’occasion d’une seule moitié de Gazoline (batterie/basse).

En concert le 8 novembre au Théâtre Sainte-Catherine avec Keith Kouna (Coup de cœur francophone).

Pas mieux qu’un autre

Alors que le public effectue une ronde stratégique de positionnement devant la scène, le déjanté Alex Burger débarque déguisé sur la scène de la Maison de la culture Maisonneuve sur fond de musique héroïco-kitsch, jouée par ses cinq musiciens et trois choristes, déjà en place. Au début, soyons honnêtes, on pourrait croire à un spectacle de fin d’année de lycée thématique YMCA, tandis que le Québécois se dé-déguise et tend les couches de vêtements ôtés à un “policier”.

Cela dit, dès qu’Alex Burger commence à jouer et chanter, on tend une oreille attentive et intéressée à ce métissage hybride d’un Johnny Cash contemporain croisé à un Elvis sous hallucinogènes et un Mick Jagger fleur bleue. Croyez le ou non, ce n’est pas déplaisant pour un sou. C’est même très engageant. Le premier rang se dodeline et tente des chorégraphies country sous les yeux amusés du chanteur à la veste jaune moutarde, qui semble prendre son pied. Tout comme ses très bons musiciens qui assurent un accompagnement solide de grande qualité.

L’énergumène s’échappe de scène après avoir déclamé “je m’appelle Alex Burger et je ne suis pas mieux qu’un autre”. Et c’est avec le même instrumental que lors de son entrée qu’Alex Burger clôture la soirée.

[Écouter] le premier EP d’Alex Burger À’ment donné.

Relève la relève revient le 10 novembre avec une carte blanche à Maude Audet et le 7 décembre avec Babylones et Zen Bamboo.

Photos : Emma Shindo