Pêle-mêle : Valence lance son 1er album à Montréal
LANCEMENT – Retour sur le lancement festif et chaleureux de “Pêle-mêle”, le premier album de Valence au Ministère.
Un peu plus de deux ans après avoir croisé pour la 1re fois le chemin de Valence, on le retrouve au Ministère. Cette fois-ci, pas en 1re partie d’un autre artiste, mais en tête d’affiche pour le lancement de son premier album, Pêle-mêle (Chivi Chivi).
Exit la sympathique coupe de fruits, place à un spectacle, travaillé dans toutes ses strates, transitions, interventions, costumes, décor. En témoigne le soleil de sa pochette d’album qu’on retrouve en fond de scène, l’histoire d’égayer un peu ce début de mois de septembre un peu terne. D’ailleurs, sans faire de mauvais jeu de mot, facile de parler de mélancolie solaire dans cette pop-rock fournie et grand public que Vincent Dufour nous présente ce soir-là.
En famille
Entouré de ses fidèles musiciens multi-instrumentistes, ayant pour la plupart mis leurs pattes sur l’album, Valence brise la glace avec des chansons pêchues tirées de son fonds. Puis, vient le temps de casser des tounes, comprendre sauter dans le grand bain et présenter enfin les quelques chansons de l’album que nous n’avions pas encore entendues live, ou sur les internets.
On découvre “Jamais (j’aurais pensé)” avec ses grosses basses électroniques et ses synthés que le Québécois n’avait intentionnellement pas jouée de l’été ; on se laisse envoûter par le charme et le chant de la pedal steel jouée par Raphaël Laliberté-Desgagné sur la nostalgique et romantique “Le miracle du soleil victorien” pendant laquelle Valence revêt une coiffe soleil-miroir des plus beaux effets ; et on fait un bond dans le passé en découvrant la dansante-sensuelle mais désillusionnée “Tôt ou tard” et son petit riff de synthé qui fait bien chalouper les hanches et rester en rythme.
Le rétro-kitsch a été mis de côté dans cet album dont la force vient de la pluralité des mélodies et des univers. La plume de Valence est toujours imagée sans être trop obscure et les riches arrangements nous empoignent le cœur pour ne le relâcher qu’à chaque fin de chanson. On trippe toujours autant.
Le festival des sourires
Les sourires et mines réjouies se retrouvent aussi bien sur scène que dans le public, tout acquis à la cause des musiciens. Le Ministère n’hésite pas à chanter de sa propre initiative sur “Rosier” (en plus du passage éclair de Lysandre sur scène) ou “Sophie” qui clôt le lancement sur une note festive.
C’était sans compter un rappel (au calme) où Valence enchaîne le titre homonyme de l’album suivi de la berceuse pleine de réverb’ “Entre deux”, aussi la dernière chanson du disque. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements, prêt à lancer pour la seconde fois, le surlendemain, Pêle-mêle au Grand Théâtre de Québec, dans leur ville. Après leur prestation montréalaise, nul doute que la capitale va en avoir pour ses yeux et ses oreilles.
Photos : Emma Shindo
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