On y était : LFSM #2 avec Pi Ja Ma, Itasca, Lowly, Vale Poher, Sóley

LIVE REPORT – Troisième soirée du Festival Les Femmes s’en mêlent, avec une fois encore une belle programmation : Pi Ja Ma, Itasca, Lowly, Vale Poher et Sóley, des femmes talentueuses comme on les aime.

Pi Ja Ma on la connaît bien chez Rocknfool, mais on n’avait pas encore eu l’occasion de la voir se produire sur scène. C’est enfin chose faite, et bien faite. Accompagnée d’un guitariste-claviériste, d’une bassiste (Theodora, dont on parlera bien vite ici) et d’une batteuse. Ornés tous les quatre d’un beau t-shirt à l’effigie du groupe, le groupe enflamme le Divan du monde. Un petit air des Velvet Underground, parfois de Grease ou des Beatles – oui c’est un mélange surprenant, mais qui fonctionne bien -, le groupe résonne du rock des années 1960-80. La voix des musiciennes choristes apportent une profondeur envoûtante mêlée à celle de Pauline, plutôt douce et aiguë. Mais Pi Ja Ma est multiple, preuve en est lorsqu’elle rap après avoir chanté avec sensualité qu’elle est une nymphe Calypso dans “Sugar Sugar”. Calypso badass qu’on a hâte de retrouver.

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C’est le Madame Arthur qui accueille le duo américain d’Itasca. À la guitare, les médiators rivés aux doigts et survolant les arpèges avec une facilité décontractée, la jeune femme chante l’amour et les grandes plaines. La voix est douce et vaporeuse, certainement inspirée d’une Joan Baez ou d’une Emmylou Harris. À ses côtés, un barbu à casquette joue d’un instrument étrange et hors du temps : un Pedal Steel Guitar. Grattant les cordes d’une main et promenant son bottleneck de l’autre, il est la touche mystique du duo. Les mélodies et la voix sont apaisantes mais peinent à se faire entendre dans une salle rongée par le bruit des shakers à cocktails et des bières englouties.

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Les cinq Danois de Lowly s’installent devant le public du Divan du Monde. À la voix : deux femmes, l’une à la guitare l’autre au clavier ; autour d’elles : un batteur, et deux autres claviers. Un peu pop, un peu rock, un peu électro mais surtout planant, la formation a quelque chose d’hypnotique. Quasiment toujours à l’unisson, les deux voix donnent de la puissance et de l’énergie aux claviers favorisant les nappes. Celle qui nous fascine est derrière, la batterie aux rythmes fous et dansants qui ne cesse de nous surprendre.

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Devant un public tout acquis, Vale Poher s’installe en solo derrière sa table de mixage. En français elle chante Paris, les soirées, l’amour. Sa voix, presque parlée se marie aux samples, rythmiques, et boucles. Vale Poher offre une pop électro française qui semble faire l’unanimité. Souriante, elle se contient de faire des blagues, le set est limité dans le temps. Mais pour finir elle s’installe au bar pour chanter “Ultra Moderne Solitude” de Souchon, méconnaissable ce qui est la preuve d’une reprise de qualité.

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C’est Sóley qui prend la suite et conclue cette soirée. En trio, elle joue ses titres féeriques, un peu fou fou, très imagés. Elle commence son set par une longue intro au piano sous une faible lumière jaune, le charme est instantané. On voyage, de musique minimaliste en voix délicate, sur un petit nuage d’élégance et de subtilité. C’est fin, doux, magique. [EN SAVOIR PLUS]

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Texte : Jeanne Cochin | Photos : Emma Shindo