Pop Montréal : Marie-Pierre Arthur et Comment Debord en bombe

LIVE REPORT – Retour sur les concerts de Marie-Pierre Arthur et Comment Debord à Pop Montréal. Une très bonne soirée.

De retour pour une soirée de “découvertes” organisée dans le cadre de Pop Montréal à la Tulipe. N’oublions pas que Pop est un événements international organisé pour les profesionnel.le.s du milieu de la musique avec vitrines, conférences et… concerts. Si certain.e.s paraissaient choqué.e.s de voir Marie-Pierre Arthur programmée lors d’un concert de découvertes, n’oublions pas que cela permet aux artistes présentés de se faire connaître en dehors du Québec.

Comment Debord en famille

En première partie de soirée, c’est le groupe montréalais émergent Comment Debord qui débarque sur la, presque, petite scène de la Tulipe. La famille de sept musicien.ne.s a le sourire contagieux et le chaloupage inné.

Je n’avais pas revu Comment Debord depuis leur passage aux Francouvertes. Le groupe a pris du gallon et de l’expérience scénique depuis 2019. Ils déballent avec aisance les chansons de leur premier album homonyme sorti en septembre dernier. Les textes sont chantés par Rémi Gauvin et son timbre de voix nonchalant très reconnaissable, puis bien souvent repris en chœur par le reste du groupe, esprit soirée au chalet, autour du feu avec les ami.e.s.

Comment Debord célèbre le retour de leur batteur Olivier, absent pour blessure au poignet. La famille est enfin réunie et on sent leur belle énergie à travers “Chalet”, “Papier Foil” ou encore “Chandail principal” ou des “woh-woh-woh-woh” sont chantés à tue-tête. Quelques interludes plus posés sont intercalées, notamment la très sexy “Mots d’église” ou la groovy as hell “Bay Window” interprétée par Alexandra Guimond et magnifiée par le solo de guitare de Karolanne Carbonneau.

La démonstration de force de Marie-Pierre Arthur

Cela va peut-être vous étonner, mais on n’avait jamais encore eu la chance de voir Marie-Pierre Arthur en live. Ce n’est pas faute de la suivre avec attention depuis la France, puis du Québec. Parfois, les occasions ne se présentent pas, ou la vie fait en sorte que les chemins ne se croisent pas aussi vite qu’on le souhaiterait. Il aura fallu attendre le dernier show de sa tournée pour enfin réaliser ce qu’on manquait depuis tout ce temps.

Marie-Pierre Arthur vêtue d’un beau pantalon à paillettes, présentait au public montréalais les titres de son dernier album Des feux pour voir (Simone Records) sorti quelques semaines avant le premier confinement de 2020. De “Tiens-moi mon cœur” en compagnie de son garçon Léopold dansant sur scène (pour qui la chanson a été écrite) à “Puits de lumière” interprétée avec douceur yeux dans les yeux avec François Lafontaine (son compagnon aux multiples claviers), l’artiste se livre avec sincérité à un public de connaisseur.seuse.s incroyablement réceptif.

Chaque chanson est travaillée comme le maillon d’une chaîne extrêmement bien huilée. Intro et outro, transitions et ponts instrumentaux sont finement amenés et travaillés avec les cinq musiciens qui l’accompagnent (dont deux choristes). Les lumières stroboscopiques sont omniprésentes sur les refrains, sortes de petites bombes sonores où tous les instruments se mettent à vibrer ensemble et se répondre dans une tumultueuse harmonie rock absolument jouissive.

En plus de ses nouvelles chansons, Marie-Pierre Arthur fait plaisir à ce public qu’elle fait chanter et lever dès le 3e titre, en jouant ses hits, “Y’a rien à faire”, “Comme avant”, “Emmène-moi” ou encore “Si tu savais” en guitare-voix lors de son rappel. Pour finir, c’est la mélodie de “Encore là” qui nous accompagne jusqu’à la sortie, le cœur gonflé de joie.

Photos : Emma Shindo