Francouvertes 2025 : Muhoza et sa troupe sur la 1re place du podium final
COMPTE RENDU — On en est rendu là : le temps de la finale des Francouvertes 2025. Déjà ! On vous raconte cette soirée en quatre parties.
Bon ben voilà. This is the end. Dernière soirée pour clore cette 29e édition des Francouvertes et, considérant la foule amassée devant le Club Soda (club sold-out comme l’a poétiquement dit Anthony Cayouette alias Leone Volta), ce ne sera pas la dernière !
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Nous nous installons dans la fosse, en contrebas, entre les pères, les mères, les frères et sœurs venus soutenir leur star familiale. Dans ce cocon intime, nous prend le goût d’être bercées (avant d’être brassées par la suite) et c’est tant mieux car Alex Burger et Kanen, porte-parole de cette édition, nous amène doucement vers l’effervescence. Le picking folk de Burger se marie bien avec la voix feutrée de Kanen et le duo offre une prestation à la fois drôle (Alex Burger et son humour) et profonde (Kanen et son histoire) avant de céder les projecteurs aux concurrent·es.
Leone Volta, jusqu’au plexus
L’entrée toute en voix et synthétiseur ne laisse pas l’ombre d’un doute : c’est bien Leone Volta qui ouvre le show ce soir ! Et ça ne lésine pas sur l’intensité des basses et la puissance des chœurs (salutations à Jeanne Laforest et Marco Ema), nous en ressentons les vibrations jusqu’au plexus. Passant de la synthwave à l’indie en bifurquant vers l’électro, Leone Volta n’a pas froid aux yeux : il donne tout et nous comble de textures et d’harmonies vocales qui nous ravissent.
On relève un côté quasi cinématographique à la proposition, d’autant plus magnifiée qu’elle opère sur la belle grande scène du Club Soda. Une chose est sûre : nous sommes heureuses d’avoir (re)découvert Leone sur ces planches, qu’il a su investir avec brio.
Kat Pereira comme un poisson dans le fleuve
C’est un virage à 180° que nous engageons avec la pop colorée et fluviale de Kat Pereira, gorgée de paillettes, de strass et de “woo”. Multi-instrumentiste talentueuse, Kat Pereira paraît aussi à l’aise sur la scène du Club qu’un poisson dans le fleuve, d’où elle a tiré son inspiration pour l’album vert de lichen, à sortir très prochainement. Entourée de musicien·nes talentueux·ses (Guillaume Picard au drum, Paul Lamontagne à la basse, Marie Gilaine Louis aka “Gigi” aux synthétiseurs et voix, entre autres) le show se mène comme une marée monte et descend : avec évidence et naturel.
Notons que ce n’est toujours pas notre tasse de thé (question de style, simplement), mais l’énergie contagieuse de Kat Pereira est indéniable, et le Club Soda semble conquis.
Muhoza et sa troupe on fire
Avant même que la formation ne monte sur scène, le public est déjà dans un état second. Hurlements, sifflements, cris de toutes sortes, ça fuse à tout va. Impressionnant. Sur scène, les sept musiciens sont en feu (Muhoza le dit lui-même : I’m on fire, fire) et ce feu embrase tout sur son passage. Reconnaissant la fulgurance de son ascension (le rappeur est passé des barres HLM d’Henri Bourassa à l’une des salles les plus mythiques de Montréal), il délivre un rap aux paroles émouvantes, évoquant la précarité et les difficultés d’une vie marquée par l’expérience migratoire.
Son beat, rythmique et contagieux, rencontre le jazz d’un saxophone ô combien sensuel et la voix RnB-soul de Carson, son acolyte avec qui Muhoza entretient une belle complicité scénique. La salle est en liesse. C’est sans trop de suspens que nous découvrons leur nom dans l’enveloppe révélant les vainqueurs de cette 29e édition (mais le jeu était serré, c’est évident !).
Muhoza et sa troupe remporte le graal de la soirée : une bourse de 15.000$ distribuée par SiriusXM. Un grand bravo. D’autres prix seront distribués (nous ne les citerons pas tous, il y en avait près de 50 à remporter !)
- 1er – Muhoza et sa troupe
- 2e – Leone Volta
- 3e – Kat Pereira
Encore bravo. On se voit l’an prochain pour la 30e édition !
Texte : Elise Denis – Photos : Emma Shindo
- Francos de Montréal : Marie-Pierre Arthur, Galaxie, La Traversée
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