Jeudi 19 juin 2025 : mon premier jour de Hellfest
FESTIVAL – Entre découvertes sonores et sensations de déjà-vu pour ce premier jour à Clisson, pour le Hellfest.
On attaque ce premier jour au Hellfest après une vraie nuit confortable chez des amis. Alors oui, ce n’est pas la vraie ambiance festoche et camping mais on n’a plus 20 ans ! Et franchement, vues les températures annoncées pour ces 4 jours, ce n’est pas du luxe de pouvoir rentrer prendre une vraie douche et dormir dans un vrai lit chaque soir.
Pour commencer, je me dirige vers la Mainstage 1 afin d’aller voir Skindred, un groupe de ragga/métal habitué du festival puisqu’ils sont là pour la 4ème fois. Et c’est parfait pour attaquer ces 4 jours : un son qui donne envie de danser avec tout son corps et pas juste avec ses cheveux ! Le public est ravi de pouvoir s’échauffer les jambes en sautillant et les mains tapent en rythme sur ces sons bien plus ensoleillés que l’idée que je me faisais du métal. Pour moi, c’est une réelle satisfaction de pouvoir commencer ce Hellfest en mode festif et partager ce moment avec les autres personnes autour de moi.

La richesse des musiques extrêmes au Hellfest
Puis changement de scène et changement d’ambiance. Le Hellfest a pris le parti de proposer différentes scènes thématiques, ce qui permet de découvrir toute la richesse des “musiques extrêmes”. On peut ainsi choisir de se balader ou de squatter pour la journée la Valley par exemple si on est un fan de stoner/doom. J’assiste donc au show de Slomosa programmé en début de soirée à la Valley. Et les Norvégiens incarnent à la perfection l’ambiance de cette scène : une musique puissante mais tranquille. En même temps, ils ont commencé la musique ensemble en jouant du Queen of the Stone Age donc forcément, ça me parle !


Ils font ce qu’eux préfèrent appeler du tundra-rock à l’image des paysages désertiques de leur jeunesse. Durant les 40 petites minutes allouées à Slomosa, on ne se lasse pas de regarder la bassiste Marie Moe se donner à fond et on hoche la tête en rythme avec les cheveux du guitariste Tor Erik Bye. Petite prise de parole engagée du chanteur Benjamin Berdous qui nous fait l’honneur de parler en français pour lancer
“Benjamin Netanyahou, suce ma b*** !” suivi d’un “Marine Le Pen, suce ma b*** !”. Bon, ça n’est pas raffiné mais en même temps, c’est efficace !
Direction Korn
Je prends le temps de m’imprégner de l’ambiance du festival. Je me balade dans les différentes zones et me ménage en vue des jours suivants. On attaque la soirée en écoutant Till Lindemann. On a l’impression d’entendre Rammstein à qui il manquerait quelque chose. Ce n’est pas désagréable mais pas dingue non plus. Comme habituellement pour les concerts du groupe au complet, il y en a aussi pour nos yeux. Et c’est tout à fait l’image un peu trash, presque caricaturale du métal que j’avais en tête qu’ils incarnent ! Le batteur Joe Leta avec ses écarteurs dans la bouche et le nez, Till Lindemann avec son visage entièrement peint en rouge et ses danseuses assorties, en cuir rouge façon Claudettes, rendent la prestation clownesque à mes yeux.

Korn, rafraîchissant souvenir de jeunesse
En attendant Korn qui prendra la suite sur la Mainstage 1, on peut écouter Rise Of The Northstar juste à côté. C’est l’avantage des deux Mainstages côte à côte où alternent les concerts et retransmission sur les écrans. Je me faufile parmi la foule qui devient vraiment dense puis reste bien accrochée à la barrière en attendant le début du concert de la tête d’affiche du jeudi soir : Korn. Grosse ambiance, le public est à fond et les membres du groupe aussi. C’est un vrai moment de nu-métal, qui me rappelle ma jeunesse et qui rafraichit en même temps ! Les Californiens attaquent leur show par “Blind” et donnent le ton : les fans de la première heure vont être comblés ! Et effectivement, on le sera tous puisque le groupe enchaînera les titres cultes, pour notre plus grand plaisir. Une belle conclusion à cette première journée au Hellfest.

Article et photos par Cl-ear