Loner Deer et The Wooden Wolf pour une soirée d’automne
LIVE REPORT – L’automne est là. L’envie d’écouter des folkeux à guitare aussi. Ça tombait bien avec The Wooden Wolf et Loner Deer.
Plus tôt dans la journée, on s’est retrouvé dans un café avec une tasse chaude en main, quand le générique de Gilmore Girl s’est fait entendre en fond sonore. On venait de rouler à vélo dans une forêt aux couleurs de l’automne. Bref, on a versé involontairement dans le cliché, mais cela a donné le ton de la soirée qui se présentait. Au Blue Note jouaient ce soir The Wooden Wolf et Loner Deer. Deux sets solo de folkeux en guitare voix. Parfait pour l’automne, donc.
Retrouver le loup
The Wooden Wolf ouvre et on le retrouve avec la même joie qu’on aurait à glisser un vieux vinyle qui craque sur la platine pendant qu’on s’enroule dans un plaid moelleux. La chaleur, la beauté, le confort ressentis lorsque sonnent les notes familières des titres qu’on connaît bien. Il convoque notre sainte trinité à nous. Bob Dylan, avec une reprise de protest song parce qu’inutile d’en faire de nouvelles quand d’autres ont déjà maîtrisé l’exercice (ça, ça se discute). Leonard Cohen, qu’on entendra d’ailleurs en fond sonore entre les concerts avec son Famous Blue Raincoat. Et Damien Rice. Lui, pas sûre que The Wooden Wolf l’invoque volontairement. Et pourtant, leurs sets sont habités par la même énergie, se réclament des mêmes références, et sont conduits avec la même farouche indépendance.

On envie un peu le public qui le découvre pour la première fois. Lui et son vieux magnétophone, ses bouts de scotch pour maintenir une note sur le clavier, son classeur de paroles à ses pieds. Il est encore et toujours une belle surprise pour les nouveaux venus et c’est tant mieux.
Les grands espaces de Loner Deer
La suite, c’est Loner Deer, qui vient célébrer la sortie de son EP Great Mullein. Lui verse plutôt du côté du country folk. Il présente son set comme un voyage à travers ses souvenirs, dont le point de départ est son enfance. Il nous décrit une région de lacs, des jeux en bord de champs, du temps passé sur les bottes de paille. Sa musique est effectivement imprégnée de ces grands espaces et de cette sensation de liberté les cheveux au vent. De cette liberté qu’on entend dans les disques d’un Eddie Vedder par exemple, pour ne citer que lui en influence évidente de Loner Deer.

Ses textes, qu’il chante donc seul avec sa guitare acoustique, assis sur une chaise face à son micro, abordent les thèmes qu’on attend d’un “cerf solitaire” : la contemplation, l’amour, la solitude. Il raconte appeler la personne qu’il aime “my sunflower”, explique que sa grand-mère utilisait la fleur de molène pour faire du sirop, et on comprend alors l’origine des titres et de l’artwork de l’EP. Son univers invite à la contemplation et finira cette soirée dans une douceur parfaite pour la saison. Pour vous en convaincre, il sera en concert pour encore quelques dates automnales, à retrouver sur ses réseaux.
